Démarche
Ma recherche est axée sur le rapprochement que j’établis entre les catastrophes naturelles qui affectent les zones habitées et la catastrophe privée, vécue à l’intérieur de l’habitat, qui à son tour devient zone sinistrée. Je prends la maison comme objet d’étude; un bâti architectural qui, par les traces laissées sur sa structure, révèle la mémoire de la catastrophe. J'explore différents rapports à l’espace: de la miniature à la grandeur nature. Mes miniatures dépeignent la catastrophe de l’habitat. Elles sont rouillées et englouties dans la vase. La maison n’a pas de frontières; sa porte et ses fenêtres sont ouvertes et la matière envahit complètement son intérieur. Le drame qu’elles illustrent nous apparaît alors moins menaçant et plus acceptable à cette échelle : un univers à la limite de la bascule et de l’envahissement où la menace, l'attente et l'espérance se côtoient. Le temps est suspendu.